ECCE HOMO : SALAY LUKELO, LE PLUS GRAND ARCHIVISTE DE L’HISTOIRE DU KONGO !
Sur les réseaux sociaux, tout le monde connaît son nom : Salay Lukelo !
Après avoir été étudiant à Paris, Salay Lukelo réside à New-York aux États-Unis, c’est Salay Lukelo qui met gracieusement à la disposition de tous les archives sur l’histoire du Kongo.
Salay Lukelo, il est le fruit de nombreux témoignages incommensurables de TATA KIMBANGU dans sa vie. Il joue bien rôle à encourager ceux qui viennent après.
Tenez, il y a quelques années, un jour en plein hiver, il avait loué un grand camion de livraison. À deux avec son jeune stagiaire, ils sont tombés en panne, à plus de 250 Km de New-York. À côté de champs de maïs, un vieillard vient vers eux. Lui demande de lui laisser le volant, il démarre et conduit le véhicule, qui n’avait plus de disque d’embrayage jusque dans une vieille maison. Il sort du véhicule, va chercher sa boîte à outils. Il répare le camion et demande à Salay Lukelo de revenir sur New-York.
Sans peine, le camion regagna le parking de la location. Coup de tonnerre, le responsable de l’agence de location, téléphone et exige la présence de Salay Lukelo. La question a été simple : comment avez-vous fait pour que le véhicule arrive à New-York ? Le véhicule n’a pas de disque d’embrayage.
Salay Lukelo pris un véhicule pour aller remercier le vieillard pour son aide. Il trouva la vieille maison abandonnée. Et la mairie du village confirma que la maison était inhabitée depuis de nombreuses années.
C’est Salay Lukelo, qui a dévoilé les photos portraits de tous les représentants politiques et chefs coutumiers à la table ronde Belgo-Kongo du 20 janvier 1960 au 16 mai 1960 à Bruxelles. Ils étaient tous en costume cravate.
Alors que le transport public est quasiment inexistant au Kongo-Kinshasa, Salay Lukelo nous rappelle, avec ses photos, que Kinshasa fut Poto Moyindo dans les années 70, avec deux sociétés de transport : OTCZ et STK. A l’époque, les Kinois allaient en excursion à Kisantu dans le Bas-Kongo.
C’est Salay Lukelo qui a diffusé les couvertures de Jeunes Pour Jeunes et Likembe, papa Simaro Lutumba, Canta Laurent Nyboma Mwan Dido, Bavon Marie Marie, Verkys Kiamuangana… Jeunes à la Une !
Franco Lwambo Makiadi avec sa vespa, le richissime Dokolo, tout jeune en short, la piscine de Funa et celle de la N’sele… Salay Lukelo est précieux pour la communauté. Grâce aux archives, les Kongo doivent demeurer debout.
Le fondateur de Jeunes Pour Jeunes et Likembe est le Grand Patriarche Freddy Mulongo Mukena, d’heureuse mémoire, paix à son âme.
La BD congolaise a perdu l’un de ses illustres membres : Denis Boyau Loyongo est décédé à Kinshasa.
Il est l’un des meilleurs dessinateurs et caricaturistes de son époque. C’est lui le créateur d’Apolosa, Kikwata, Sinatra Le Kasaduma, Molok, Errol le Ntambu Mabe, l’inspecteur Mungala… sous la houlette du Grand patriarche Freddy Mulongo.
Avec la politique du recours à l’authenticité de Mobutu de 1972, la revue « Jeunes pour Jeunes » devint « KAKE » uniquement pour la BD et « LIKEMBE » pour la musique et les divertissements. C’est la revue Jeunes pour Jeunes qui a propulsé la BD Congolaise en RDC. Elle mettait en avant des personnages locaux et des histoires de quartiers kinois.
Denis Boyau avait également travaillé pour les éditions Saint Paul où il s’était révélé davantage avec « Les aventures de Mokuwa pamba ». Puis il collaborera au journal Salongo et dans plusieurs autres projets.
Denis Boyahu Loyongo avait également créé le personnage de «Tonton Skol ».
Né en 1950 à Boende, il a grandi à Kinshasa où il est arrivé en 1954. Ancien élève de l’Académie des Beaux Arts, il était également membre de l’association BD-Kin-Label.
Chapeau l’Artiste ! Denis Boyau nous as fait vivre, grâce à son crayon, ses caricatures, dessins et plume, de belles histoires représentant nos plus belles années.
Boyau nous a quittés le vendredi 11 septembre 2020.
Apolosa, Kikwata, Sinatra Le Kasaduma, Molok, Durango, Brigadier Molangi, l’inspecteur Mungala, Maman Sakina, Mose Konzo, le Juge Mutombo, Wabuza, Errol Le Tambu Mabe…,tels sont, entre autres, les personnages créés durant les années ’60 par la Revue Jeunes pour Jeunes, fondée par le Grand Patriarche Freddy Mulongo Mukena d’heureuse mémoire et paix à son âme, animée par Achile Ngoie, sous le crayon du jeune dessinateur Boyau.
Jeunes pour jeunes sortait en deux versions distinctes : une BD et un magazine consacré à la chanson congolaise appelé Hit-parade. Avec la politique de recours à l’authenticité, la BD devint Kake (foudre) tandis que son pendant musical prit le nom de Likembe jusqu’à leur disparition en 1979 non sans avoir boosté le 9e art au KONGO.
Cela fait exactement 55 ans que la bande dessinée congolaise existe, s’il faut partir de 1969, année de la création du magazine « Jeunes pour Jeunes » par le grand patriarche Freddy Mulongo Mukena.
De cette date à 1979, « Jeunes pour Jeunes » a fait école et a consacré en même temps l’âge d’or de la bande dessinée congolaise avec des personnages célèbres tels que : Apolosa, Kikwata, Sinatra Le Kasaduma, Errol Le Tambu Mabe, Durango, l’inspecteur Mungala, Coco et Didi, Mama Sakina, Mosekonzo et le juge Mutombo ….
En dix ans donc, un grand travail a été abattu. Les jeunes que nous étions à l’époque, nourrissaient l’espoir de faire carrière dans le 9eme art. Hélas ! Après la clôture de « Jeunes pour Jeunes », plus aucun projet éditorial ne s’est pointé à l’horizon pour reprendre les anciens de cette publication, ni offrir aux nouveaux la possibilité de se faire connaître ou d’avoir un espace d’expression. À ce jour, plus de 50 ans se sont écoulés !
Point n’est besoin de rappeler ici que beaucoup d’artistes se sont exilés dans la quête d’un espace d’expression sur une autre terre que la leur, alors que notre pays a comme priorité ses propres fils pour la promotion de sa culture et la consolidation de son patrimoine culturel.
Pourtant, avec les mêmes moyens, une politique analogue et adéquate de promotion et d’encadrement, Apolosa, Kikwata, Coco, Didi, etc. n’auraient rien à envier à Tintin, Astérix, Obélix, Lucky Lucke, Dupond-Dupont, Spirou et autres héros de la BD occidentale.
« Jeunes pour Jeunes » a démarré avec un seul dessinateur et a terminé avec neuf. Aujourd’hui, nous dénombrons, rien que pour la ville de Kinshasa, près de 150 dessinateurs aguerris, capables de produire des œuvres de grande qualité artistique.
Tous ces artistes, ainsi que ceux qui viennent s’ajouter à la longue liste, risquent de tomber dans les oubliettes et d’être qualifiés de « bons à rien », des hommes inutiles pour leurs familles et pour la République, puisque n’ayant jamais travaillé publiquement, faute d’espace d’expression ou de publication, ils restent de parfaits inconnus.
Si on peut résumer, le moins que l’on puisse dire est que cette revue avait été initiée en 1965 à Matete par Achille Ngoy sous forme d’une feuille stencilée. C’est le boxeur César Sinda qui en fut le premier dessinateur avant qu’il ne découvre le jeune Denis Boyau. Sa première dénomination fut « Gento oye », avant de devenir Jeunes pour Jeunes vers 1968. Cette époque coïncida avec l’arrivée de Freddy Mulongo Mukena.
Encore aujourd’hui, nous lisons les aventures de Tintin au Congo, Tintin au Tibet…Les Gaulois font parler de la Gaulle sous occupation romaine: Astérix et Obélix contre César! APOLOSA, un patrimoine en perdition ? Non ! Personnage de la BD congolaise, APOLOSA appartient au patrimoine culturel de la République démocratique du Congo.
Le Grand Patriarche Freddy Mulongo Mukena, fondateur et PDG de Jeunes pour Jeunes, a pensé et conçu APOLOSA (nom Katangais d’un membre de sa famille) avec une tête renversée : le menton devient son crâne, une barbe foisonnante, des muscles herculéens, avec les comportements débonnaires d’un abruti mais défenseur de la veuve et l’orphelin.
C’est l’idée qu’il donna à Denis Boyau qui l’a dessiné pour la première fois.
La revue Jeunes Pour Jeunes a connu un succès populaire sans égal dans toute la République démocratique du Congo. En 1965, Kinshasa voit naître la revue Jeunes Pour Jeunes initiée par Freddy Mulongo Mukena et Achille Flor Ngoie son complice.
La revue avait fait les beaux jours des jeunes de Kinshasa et de ceux de l’intérieur du pays jusque vers la fin des années 78. Jeunes pour Jeunes était une revue allégorique qui avait marqué toute une génération de lecteurs.
Le 27 octobre 1971, le président Mobutu annonce le recours à l’authenticité, une série de mesures pour se détacher de tout ce qui peut rappeler l’Occident et sa domination. Le pays est renommé « République du Zaïre ».
Le maréchal Joseph-Désiré Mobutu devint Mobutu Sese Seko Kuku Ngbendu wa Zabanga et oblige tous ses concitoyens à adopter des noms africains (suppression des prénoms chrétiens et occidentaux, et ajout d’un « postnom »). Une version zaïroise du costume occidental, l’abacost (à bas le costume) est promulguée.
Le régime Mobutu va mener la vie dure à la revue Jeunes Pour Jeunes qui devint Likembe pour les nouvelles musicales et Kake pour la BD. Le dinosaure Mobutiste, Léonbitch Kengo Wa Dondo va faire bloquer tous les comptes bancaires de Freddy Mulongo, fondateur et PDG de la revue Jeunes Pour Jeunes, et la censure des services du feu Maréchal Mobutu feront le reste. Le régime dictatorial va empêcher Jeunes Pour Jeunes d’avoir ses propres imprimeries et influencera les éditions Saint Paul à Limeté, pour empêcher la publication de la revue. Par la magie de la politique de l’authenticité du Maréchal Mobutu, Jeunes pour Jeunes- Likembe et Kake disparaitront de la circulation et du paysage médiatique zaïrois.
Après Boyau, Jeunes pour Jeunes recourra aux services d’autres dessinateurs de talent, entre autres Sima Lukombo, Lepa Mabila, Ekunde, Mavitidi Lusuki, Djemba Isumo, Mayo Nke, Kabuya Makabu…
Mais l’histoire de la bande dessinée au Kongo remonte plus loin. Il suffit de se souvenir de « Mbumbulu » vers 1956. D’autre part à l’Equateur, un prêtre s’était fait remarquer vers les années 40 par ses beaux dessins de presse et de marionnettes, le Rev. Père Moeyens.
Apolosa et Kikwata sont deux ennemis amis. Dès leur première rencontre chez leur patron blanc où ils travaillaient, une inimitié manifeste s’installa entre le barbu Apolosa et Kikwata. Emporté un jour par cette colère dont il avait seul le secret, Apolosa avait failli étrangler Kikwata. Ce dernier appela le patron au secours en ces termes : « Lungula ye patron, je mort. » Les deux protagonistes aimaient beaucoup parler la langue de Molière. S’adressant à son vis-à-vis, le célèbre barbu répondit à une question : « Moi, je ne cupe pas ça.» Si Kikwata avait toujours joué le figurant, Apolosa par contre fut l’homme à tout faire au Congo. Il avait tour à tour été mécanicien, cycliste, footballeur (il avait été Léopard), boxeur, policier de circulation, infirmier etc.
Encore aujourd’hui, nous lisons les aventures de Tintin au Congo, Tintin au Tibet…Les Gaulois font parler de la Gaulle sous occupation romaine: Astérix et Obélix contre César! APOLOSA, un patrimoine en perdition ? Non ! Personnage de la BD congolaise, APOLOSA appartient au patrimoine culturel de la République démocratique du Congo.
Freddy Mulongo Mukena
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