RÉTRO : JEUNES POUR JEUNES AVEC LE GRAND PATRIARCHE FREDDY MULONGO MUKENA !
Tout petit, j’ai eu la chance de voir Papa Kikwata, originaire du Bandundu, il fallait des blagues pour égayer les gens. C’était à Foncobel au quartier KIMBANGU, lors du premier concours des Bébés. Nous sommes entre 1970 ou 1971.
Il faut rappeler que lorsque Jeunes pour jeunes apparaît en 1969, l’engouement est grand pour la revue et l’accueil est excellente. En Belgique, le Grand Patriarche Freddy Mulongo Mukena avait mémorisé comment les travailleurs belges faisaient de la distribution des prospectus et journaux, tôt le matin. Il fera en sorte que Jeunes Pour Jeunes soient distribués dans les coins et recoins de la République.
Les Kinois mordent à l’hameçon car le magazine parle des faits connus et vécus par les citoyens au KONGO.
Jeunes Pour Jeunes marque les esprits, consolide son succès et s’implante dans le pays. Les jeunes parlent plus de Sinatra, Kikwata , Apolosa, Coco et Didi que de Tinti.
Les Kinois se désintéressent aussitôt des toutes les BD importées pour adopter et consommer goulûment ce produit de la proximité locale.
La réussite du magazine est due au sérieux du groupe. Le Grand Patriarche Freddy Mulongo Mukena, le fondateur, a su réunir autour de lui des hommes et des femmes capables, originaires de toutes les provinces du Kongo.
À sa sortie à Kinshasa, la revue est quasiment distribuée dans tout le pays.
Pour un coup d’essai, c’est un coup de maître.
Dans le dernier numéro de 1969, tout en présentant ses vœux à ses milliers de lecteurs, Jeunes pour jeunes dévoile la composition de son équipe tout en annonçant la mise sur le marché du premier photo-roman congolais en 1970.
La revue Jeunes Pour Jeunes avait fait les beaux jours des jeunes de Kinshasa et de ceux de l’intérieur du pays. Elle avait fait naitre des vocations auprès des jeunes dessinateurs Denis Boyau Loyongo, Sima Lokombo, Lepa Mabila Saye (Directeur à la RTNC), Bernard Mayo, Djemba Djeis, Kambuya, Mavitidi Lusuki…Jeunes pour Jeunes était une revue allégorique qui avait marqué toute une génération de lecteurs.
Il n’y a que nos jeunes gens qui sont nés après 1985 qui peuvent prétendre ne l’avoir pas vu ou lu.
Pour étouffer Jeunes Pour Jeunes, il fallait assécher son fondateur Freddy Mulongo Mukena. Leonbitch Kengo wa Dondo, procureur de la République confisqua tous les comptes financiers de Freddy Mulongo Mukena pour justifier la crise économique et la censure des services du feu Maréchal Mobutu Sese Seko.
Il nous semble que le Grand Patriarche Freddy Mulongo Mukena n’est pas le seul à avoir été victime de l’escroquerie de Leonbitch Kengo wa Dondo. Cet individu qui a vécu tout sa vie sur le dos de la République. Il ne connaît pas le prix du pain, même les couches culottes qu’il porte c’est l’État qui achète pour lui.
L’édenté de la Gare du Nord est un poltron, parasite et un sangsue de la République.
Avec la politique de l’authenticité, Jeunes pour Jeunes devenue Likembe puis Kake par la magie de l’authenticité disparaissait de la circulation.
La Bande dessinée Jeunes pour Jeunes deviendra Kake en 1971 avec la vague du recours à l’authenticité.
Jeunes pour Jeunes a connu un succès populaire sans égal et arrosait pour ses lecteurs les séries Sinatra contre Molok. Selon les récits Kasaduma était souvent en désaccord avec un gang mené par Molok. On notera également une série policière bourr pour la simple raison que nous née d’hindubill avec Appolosa mais aussi Sinatra, Durango, Kikwata, Django, Coco, Didi, Wabuza, le brigadier Mongala, Errol, Maman Sakina et Mosekonzo qui nous donnaient la peinture des tracas de la vie quotidienne auxquels était confronté la population de Kinshasa. Tous ces héros populaires sont encore frais dans nos mémoires.
La revue Jeunes pour Jeunes devenue LIKEMBE incitaient les Kongo à la lecture. C’était une revue culturelle de haute gamme avec la musique, les biographies en vrac des musiciens et la bande dessinée. Elle parlait des vedettes de la radio, des Miss Congo, bref de plusieurs activités culturelles. Elle avait plusieurs points de vente notamment à Kinshasa, Bas-Congo, Boma Kitona, Bandundu, Kutu, Lisala, Mbandaka, Kisangani, Bunia, Lubumbashi, Kolwezi, Likasi, Manono, Kamina et autres.
Le Grand Patriarche Freddy Mulongo Mukena aimait le Kongo. Il n’a jamais été tribaliste. Canta Nyboma Mwan Dido, la voix d’or, témoigne que le Grand Patriarche Freddy Mulongo Mukena payait son école, l’accompagnait à son école pour le ramener après pour chanter avec lui dans son orchestre Baby National.
Freddy Mulongo Mukena
Freddy Mulongo Mukena
Freddy Mulongo-Le Pamphlétaire !
Freddy Mulongo-Article 19 Liberté d’expression !
