Ville impériale: La société napoléonienne de Compiègne !
ean Arida, président de la société napoléonienne de Compiègne.
La 32e édition de la foire aux vins et aux fromages se poursuit ce dimanche place Saint-Jacques avec 98 exposants. Au marché aux vins et aux fromages de Compiègne, la vie reprend doucement. Les habitués ont retrouvé le chemin des allées du parc Saint-Jacques.
La Société Napoléonienne de Compiègne a pour but de rassembler les passionnés des deux Empires, de faire vivre leurs souvenirs, d’organiser et d’animer des manifestations culturelles. Stand sympa et accueillant à la foire aux vins et fromages, place Saint-Jacques. Jean Arida, président de la société napoléonienne de Compiègne est content de voir un africain s’arrêter sur le stand. Il nous présente la collection des bières qu’ils viennent de fabriquer pour leur association.
En France, l’hommage à Napoléon pour le bicentenaire de sa mort a été sujet à polémique. Mais on ne se tire ni se tape dessus. On se parle et on s’explique en respectant les convictions de chacun.
Il y a 200 ans, Napoléon s’est éteint sur l’île de Sainte-Hélène à l’âge de 51 ans. Après une cérémonie à l’Institut de France, Emmanuel Macron, président de la République, s’est rendu aux Invalides à Paris pour commémorer le bicentenaire de la mort de l’empereur.
Il s’agit là d’une image symbolique : le président de la République Emmanuel Macron et son épouse se sont tenu mercredi 5 mai dernier devant le tombeau de l’Empereur Napoléon à l’hôtel des Invalides à Paris. Malgré les polémiques, il a tenu à commémorer ce bicentenaire. « Napoléon est une part de nous », a assuré Emmanuel Macron. « De l’Empire, nous avons renoncé au pire, et de l’Empereur, nous avons embelli le meilleur sans céder jamais à la tentation du procès anachronique qui consisterait à juger le passé avec les lois du présent », a-t-il déclaré.
La cérémonie, simple, tranche avec celle organisée par son lointain prédécesseur. En 1921, le centenaire de la mort de Napoléon est célébré en grande pompe par le président Alexandre Millerand. À l’époque, Napoléon est vu comme le rassembleur de la nation. En 1969, Georges Pompidou a choisi le lieu de naissance de l’Empereur à Ajaccio, en Corse, pour célébrer le bicentenaire de sa naissance, et ce, avec un discours hagiographique.
société napoléonienne de Compiègne. Photo Stéphanie Forestier, Le Parisien.
Pour Jean Arida, le président de la société napoléonienne de Compiègne, « commémorer la mort de Napoléon, c’est aussi avoir une pensée pour l’ensemble des soldats tombés pour la France ». Il est bien conscients que l’hommage à l’Empereur disparu est loin d’être unanime dans le pays. Avant toute chose quand on est historien, il faut replacer les événements et les personnages dans leur contexte. Effectivement, « concernant Napoléon Bonaparte, il y a certaines décisions, certains faits qui, vu de notre petite lorgnette du XXIème siècle, nous paraissent aberrantes ».
Il ajoute: « à une période ou l’on parle d’intégration, l’empereur est un exemple à suivre. Imaginez-vous ce petit Corse parlant à peine le français, issu d’une famille assez modeste et envoyé dans une école militaire de l’Aube pour y faire ses études et qui va gravir les échelons peu à peu pour devenir empereur des Français. C’est assez fantastique comme exemple d’intégration ».
A sa mort en 1821, la légende, noire ou dorée de Napoléon Bonaparte est déjà en marche. Celle d’un « petit caporal » corse devenu l’Empereur d’un vaste territoire, jusqu’à la chute ultime de Waterloo.
« vivant, il a manqué le monde; mort, il l’a conquis » disait Chateaubriand de ce Français au destin hors norme, qui a su profiter de l’écroulement de l’Ancien Régime et du tumulte de la Révolution pour se hisser, dans l’imaginaire collectif, parmi les plus grands héros de l’histoire. Adoré ou abhorré, concentré des passions françaises, il est tantôt « l’Aigle », brillant stratège, tantôt « l’Ogre », guerrier, misogyne et qui a rétabli l’esclavage.
Propagateur, en conquérant l’Europe, des acquis de 1789 ou au contraire fossoyeur d’une démocratie naissante. « Il n’y a pas un , résume l’historien Jean Tulard, mais deux personnages: on a Bonaparte Héros de la République et Napoléon qui crée l’empire et rétablit une monarchie héréditaire ».
A 10 ans, il parle à peine français . A 20, quand éclate la Révolution, le sous-lieutenant d’artillerie va gravir à toute vitesse les échelons. Promu Général à 24 ans puis Général en chef de l’armée de l’intérieur à 26, il est déjà en vue sous le Directoire.
Le début de son épopée, il remporte victoire sur victoire et, surtout le fait savoir dans la presse: « Bonaparte vole comme l’éclair et frappe comme la foudre ». Propagandiste de génie, avec le bicorne « en bataille » et son manteau, il crée son personnage à la silhouette immédiatement reconnaissable. Homme clé du coup d’état du 18 brumaire (9 novembre 1799), il rafle la mise en s’emparent du consulat avant de confisquer le pouvoir comme Premier consul « à vie ». En 1802, lors de la brève trêve avec les Anglais, il récupère la Martinique. L’esclavage y est en vigueur alors qu’il vient d’être aboli en Guadeloupe. L’alignement se fera sur la Martinique. Tout lui réussit sur les champs de bataille. Pour l’historienne Mathilde Larrère: « Napoléon à l’ordre des sexes, des classes et des races chevillé au corps. Il a une dimension raciste. Non, c’est le pragmatisme économique qui a prévalu clament d’autres historiens.
Bourreau de travail, Napoléon parachève l’Etat moderne, centralisé, et promulgue en 1804 le code civil, son chef d’œuvre, qui lui a survécu. Le despote amplifie le culte de la personnalité et se couronne lui-même Empereur des Français, le 2 décembre 1804, en grande pompe, à Notre-Dame.
Tout lui réussit sur les champs de bataille, à Austerlitz, le général prussien s’incline devant le « dieu de la guerre ». En 1811, il porte la France à une extension de 88 millions d’âmes ! Sa campagne de l’Espagne sera le début de la fin.
Si la ville de Compiègne doit sa renommée à Napoléon III, qui aimait y résider, c’est bien l’oncle, Napoléon 1er, qui a impulsé le renouveau du château de Louis XV. « Il l’a transformé en palais impérial, souligne Guillaume Roignant, historien local. À l’époque, le bâti abritait une école militaire, le Prytanée, qui est devenue l’école des Arts et Métiers en 1803 avant de déménager en 1806 à Châlons-sur-Marne (Marne), devenu Châlons-en-Champagne. Cette école a permis au château de continuer à vivre. Puis, entre 1808 et 1810, Napoléon a redéfini les espaces, a décidé de l’aménagement de la galerie de bal, par exemple. Il a également remeublé le lieu, y a fait apposer des décors muraux. Il voulait un endroit où l’on puisse se reposer, s’amuser et chasser, comme avant. »
L’empereur n’a pourtant pas passé beaucoup de temps à Compiègne. Tous les travaux concernant le palais furent ainsi ordonnés à distance. Il fit néanmoins deux séjours notables : le premier en mars 1810, pour y accueillir sa nouvelle épouse, l’archiduchesse Marie-Louise. Le second séjour eut lieu en août et septembre 1811, peu après la naissance du Roi de Rome, son fils.
Les historiens et spécialistes n’ont pas tous le même discours, mais ils estiment que l’illustre personnage serait resté en tout entre 40 et 70 jours. « Il ne s’y attardait pas. En 1801, alors qu’il allait visiter les travaux du canal de Saint-Quentin, il y a fait une visite éclair, note l’historien, toujours à l’affût d’anecdotes. On dit que le maire de Compiègne n’a pas eu le temps de déplier son discours qu’il était déjà parti ! »
S’il a modernisé l’intérieur du palais, il a également mis à son goût l’extérieur. « On lui doit un endroit bucolique très prisé des habitants et visiteurs : l’allée des Beaux Monts, souligne le vice-président de la société napoléonienne de Compiègne, Jean Arida. Il voulait reproduire la vue qu’avait son épouse autrichienne au château de Schönbrunn. » Dans les documents d’archives, celle-ci se nomme l’Avenue des Beaux-Monts, qui donnera son nom au quartier voisin des Avenues.
Napoléon, qui voulait préserver la pâleur de la peau de son impératrice, a aussi fait bâtir une belle promenade ombragée, le Berceau de l’impératrice, récemment restauré. « Il avait également fait poser de larges toiles comme des auvents sur l’ensemble de la façade, détaille Guillaume Roignant. Il n’y avait que quelques mètres à faire en ombrelle pour rejoindre le Berceau qui devait être une construction temporaire. La nature était importante pour lui. Le jardin à la française a laissé la place à un jardin paysager, celui que nous connaissons tous. »
Freddy Mulongo Mukena
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