Qui ne connait pas le commandant Evariste Mpwo de la CMZ ? Très actif dans nos forums congolais sur internet , qui ont disparu avec les réseaux sociaux : Hinterland@yahoogroups.ca, lecridesopprimes@yahoogroupes.fr, afriquenouvelle@bluewin.ch, Congo-Uni@yahoogroups.com, Kivu-Avenir@yahoogroupes.fr, bena_Kasayi@groupesyahoo.ca, Banabandundu@yahoogroups.fr… Mbuta Evariste Mpwo, c’est toujours du lourd. Les arguments alambiqués étaient ramassés et renvoyés à la troisième corde et l’argumentaire était un pittball à recadrer.
Extrêmement intelligent et emphatique, Mbuta Evariste Mpwo met son expertise en action pour aider la jeune génération. Le « commandant » déniche des pièges à éviter. MUANA TATA KIMBANGU part toujours de l’axiome spirituel.
Ici il aide un compatriote à comprendre la démission de prendre son destin en main pour contribuer au développement du pays.
Cyril,
En 1960, pour éviter le risque de l’encastrement perpétuel du colon au Congo, nos pères ont opté pour d’indépendance dans la pauvreté que l’esclavage dans la richesse. Sachez-le, a l’Est du Congo, la colonisation avait les allures de colonie de peuplement comme en Rhodesie du Sud (Zimbabwe), pour preuve, « Muzungu ana sema. » Gaby a bien compris que la proposition de 30 ans n’etait qu’un alibi.
Dix ans après, nos pères, semi-lettres, sont parvenus à se doter des cadres nationaux très compétents, leur pari est gagné. A nous alors de gérer le Congo et en faire le paradis terrestre pour tous.
Pour illustrer, je vous donne l’exemple de ce Puela qui a signé cet article. Son Papa était un de ces brillants semi-lettres. Tirant la conclusion de la présence du pont de Matadi, il (le papa) a organisé un service de bus de nuit. Ces bus quittaient Boma et Tshela le soir, arrivaient a Kin le matin et repartaient le soir. Le Mayombe était devenu un faubourg de Léopoldville.
Plus de tracas, plus d’hôtel, plus de restaurant, nous les bayombe, venions a Kin le matin et repartions le soir après nos courses. Tudi Vava!!! C’est a cette occasion que j’installe pour la première fois en plein Mayombe, un congélateur de 600 litres dans la cité de Kiniati pour recueillir le fruit quotidien de la pêche de crevettes, le congeler et le livrer le jour après a l’hôtel Inter. Ce commerce hautement lucratif, je l’ai fait pendant que plusieurs d’entre vous se demandairnt : »Ye Commandant azwaka bambongo Oyo abebisaka na équipe wapi? » J’ai négocié un tarif de transport très intéressant avec Papa Puela.
On se serait attendu a ce que son héritier, le Puela actuel, puisse mener notre Mayombe a un autre stade, celui de l’industrialisation. Non, ce sont d’autres politicailleurs qui industrialisent les regions enclavées comme le Sud Kivu pendant que Puati va faire la politique et se mbatise ( se mbatiser= devenir aussi bête que Mbata, une mbatise = une bêtise sortant d’un homme de la trempe de Mbata).
Bref, je résume votre échange de ce matin a deux questions:
- Faut il blamer nos pères qui ont arraché de haute lutte le Congo des griffes du colon et nous l’ont cédé intact?
- Faut il blamer notre génération qui s’est mbatisee au point de devenir applaudisseurs de la Tshidiocratie?
Moi, je suis sans excuses, surtout pour nous les marins qui avons vu le monde entier. Par exemple, nous connaissons les ports du monde : Dakar, Anvers, Marseille, Qingdao, …. Pouvons-nous, honnêtement, qualifier de port ces trois quais de Banana? Ce faisant, c’est a nous-mêmes que nous causons du tort.
D’abord, les tshidiocrates vont réellement penser qu’ils ont bâti un port pour le Grand Congo. Ensuite, comme dit dans d’autres échanges, ces trois quais ne pourront jamais rentabiliser la ligne de chemin de fer Banana – Lubumbashi.
Mais puisqu’on y est, qu’on nous construise deja Banana. Pour ma part, j’ai un plan, un grand projet pour un grand port pour le Grand Congo. Dans l’entre-temps, mon petit frère Famuch peut nous chercher un mot pour désigner ces 3 quais de Banana; surtout pas port, ce n’en est pas un.
MBUTA EVARISTE MPWO