La saison des prix Nobel s’est ouverte avec la médecine. Elle se poursuivra cette semaine avec la physique, la chimie, la littérature… avant le moment le plus scruté de tous : l’annonce du prix Nobel de la paix, ce vendredi, à Oslo. Et comme souvent, une question revient : Donald Trump peut-il vraiment l’obtenir ?
Le Canard Enchaîné 🦆 🦆 🦆 : mais pourquoi donc le président américain se hâte -t-il soudain d’arracher un cessez-le-feu soudain à Gaza ? C’est qu’il est persuadé que son forcing pourrait lui valoir in extremis le prix Nobel de la paix, qu’il convoite à haute voix.
Jamais un Chef d’état n’a fait ainsi directement campagne auprès du comité norvégien, qui doit annoncer le lauréat ce 10 octobre 2025.
Ne pas le choisir serait carrément une « INSULTE » pour les États-Unis, a-t-il menacé devant l’aéropage des généraux et d’amiraux
qu’il a convoqués le 30 décembre 2025 : des spécialistes de la paix qu’il entend piquer au vif ?
Inventeur de conflits
« Tout le monde dit que je devrais recevoir le prix Nobel de la paix pour chacune de mes réussites », clamait-il une semaine plus tôt devant l’Assemblée générale de l’ONU, se vantant d’avoir « mis fin à sept guerres inarrêtables en seulement sept mois »… Quitte à citer un conflit jamais déclaré, entre l’Egypte et l’Ethiopie, ou gelé, entre la Serbie et le Kosovo. Des accords de cessez-le-feu obtenus par lui mais violés depuis, comme entre le Cambodge et la Thaïlande, le Rwanda et la RDC… Idem pour le Pakistan et l’Inde, dont le Premier ministre, Narendra Modi, a même précisé que Trump n’était pour rien dans l’accord de paix ! Pour l’Arménie et l’Azerbaïdjan, le président américain s’est opportunément glissé dans des négociations sur le point d’aboutir… Enfin, pour Israël et l’Iran, il s’est joint à l’offensive de Netanyahou en bombardant les sites nucléaires iraniens avant de siffler la fin des hostilités.
À l’est, sur le front de l’Ukraine, toujours rien de nouveau alors qu’il se faisait fort d’instaurer la paix « EN VINGT-QUATRE HEURES ».
En septembre 2019, Trump, en plein bras de fer avec Kim Jong-Un, s’impatientait déjà : « Je pourrais obtenir le prix Nobel de la paix pour beaucoup de choses s’ils l’attribuaient de manière honnête, mais ce n’est pas le cas. »
En attendant la suprême récompense, il continue de dépêcher à tour de bras la garde nationale dans les grandes villes démocrates : Chicago et Portland, après Los Angeles et Memphis. En menaçant d’instaurer l’état d’urgence contre les « INSURGÉS » qui osent manifester contre sa police d’immigration.
Faute de Nobel de la paix, ça devrait le distraire…
Le Canard Enchaîné 🦆 🦆 🦆
