La joyeuse purge à tous les niveaux de l’administration américaine se poursuit, tout particulièrement à la tête de CDC, les centres pour le contrôle et la prévention des maladies, dont le siège est à Atlanta.
C’est sans doute la décision la plus lourde de conséquences mais elle ne doit pas affecter Trump, qui a recommandé récemment l’arrêt du paracétamol pour les femmes enceintes car, explique-t-il, cette molécule serait responsable de cas d’autisme. Pour son ministre de la santé, Robert Kennedy Jr, ce sont les vaccins qui rendraient autiste.
Dans les CDC, des milliers de personnes font leurs valises, dont la patronne, Susan Monarez, limogée fin août. La presse américaine décrit ces dernières semaines une structure sinistrée, abandonnée par la totalité de ses cadres dirigeants.
Les CDC sont, ou plutôt étaient, une puissante machine de guerre au niveau mondial pour détecter les épidémies à la source et intervenir d’urgence pour éviter une contamination planétaire.
Dotée à la fois d’une estimable capacité d’analyse et d’une incroyable capacité de réaction, c’est une structure irremplaçable pour se protéger contre ce que le jargon médical appelle les GCBR, Global Catastrophe Biological Risks. Rien qui émeuve outre mesure Donald Trump, qui a signé, dès son arrivée, le décret actant la sortie des États-Unis de l’Organisation mondiale de la santé en janvier 2026.
Les virus épargnent les riches, c’est bien connu, et, une pandémie qui se déclenche au Bangladesh, au Rwanda, en Ethiopie, en RDC, ces « pays de merde », comme les appelait Trump lors de son premier mandat (avant de se rêver en Prix Nobel de la paix…), c’est bien dommage, mais chacun pour sa peau.
Sauf que les Virus franchissent les frontières comme de vulgaires traînesavates salvadoriens.
Mince alors. Cynisme ou incompétence ? Ben, pourquoi choisir ?
Le Canard Enchaîné 🦆 🦆 🦆
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