À Idiofa et dans le Grand Bandundu le nom de MUKULUBUNDU, le grand maquisard qui a combattu contre le régime de Mobutu Sese Seko est dans toutes les mémoires. Albert MUKULUBUNDU venait à Réveil FM 105.4 MHz à Kinshasa, avec Ludo Martens paix à son âme et Raoul Hedebouw, qui est resté deux ans à Kinshasa, le président du Parti du Travail en Belgique (PTB), depuis 2022, dont les interventions du député dans la chambre des représentants en Belgique, prouvent à dessein qu’il porte MAMA KONGO et son peuple, dans son cœur.
C’est à coeur ouvert qu’Albert MUKULUBUNDU, participant au Conclave Sauvons la RDC à Nairobi, a répondu à nos questions. Nous remercions sa disponibilité.
- Réveil FM International : Vous avez été au Conclave Sauvons la RDC à Nairobi, que répondez-vous à ceux qui vilipendent, invectivent et qualifient les participants à cette « messe noire’ de traîtres et collabos ?
ALBERT MUKULUBUNDU : J’aurai aimé connaître l’appartenance politique de ceux qui nous qualifient de Traitre, voire de collabos.
Les mots ont leur signification, et nous sommes en politique, lorsque l’on nous qualifie de la sorte, cela suppose que l’on a trahi notre engagement politique. J’appartiens au FDA, et à l’interne, nous avons levé l’option de nous associer avec d’autres forces politiques et sociales qui combattent la dictature du régime Tshisekedi, afin que la RDC revienne sur les valeurs Républicaines contenues dans sa loi fondamentale. C’est à ce titre que nous avons effectué le voyage de Nairobi, avec un succès évident.
Si c’est cela qui nous vaut le titre de « Collabo », qui tire son origine de l’histoire de l’occupation de la France par l’Allemagne, laissez-moi vous dire que c’est faux. Ceux qui ont créé le Mouvement « Sauvons la RDC » nous avons nullement fait allégeance à un pays étranger ni à une autre organisation politique.
Dans notre déclaration finale par contre, nous demandons à toutes les troupes étrangères de quitter le territoire Congolais.
C’est tout de même curieux de voir Tshilombo et ses partisans s’ériger maintenant en donneurs de leçons de patriotisme, alors qu’ils n’ont pas été capables de faire reconnaitre le Rwanda comme pays agresseur de la RDC lors de la signature de l’accord de paix le 27 juin 2025 à Washington. Félix Tshisekedi , voudrait se faire passer dans l’opinion congolaise comme le défenseur de la souveraineté et de l’indépendance nationale, tout en dépendant de l’aide internationale. Nous l’avons vu récemment en France à la conférence Humanitaire, à côté du président Français Emmanuel Macron, toujours à la recherche de l’aide internationale, une attitude qui contraste réellement avec son discours.
- Réveil FM International : Kuthino Fernando dénonce l’usurpation de son appellation « Sauvons le Congo »… Après 18 ans au pouvoir usurpé, Alias Kabila et ses Mammouths Josephistes sont-ils vraiment incapables de trouver un slogan fédérateur à donner à leur conclave ?
ALBERT MUKULUBUNDU : Notre Plateforme s’appelle « Sauvons la RDC », et non « Sauvons le Congo », comme d’aucuns veulent l’insinuer. J’ai déjà eu à expliquer cette problématique dans l’interview accordée récemment à Télésud. Les raisons qui ont motivé cette appellation viennent du constat que nous avions tous fait lors dudit conclave : il s’est installé en RDC un régime tyrannique dirigé par monsieur Félix Tshisekedi. C’est donc le galvaudage du pacte républicain conclu en Afrique du Sud lors des négociations de Sun city. Ainsi, nous nous sommes tous engagés à sauver la RDC, avec comme souci de la ramener aux valeurs républicaines prônées dans notre constitution. Nos motivations n’ont donc rien à avoir avec le « Sauvons le Congo » du pasteur Kutino Fernando, dont la fille est un membre du gouvernement Swumina II mais plutôt avec l’avenir de la RDC.
En plus comment peut-on dire que nous avons usurpé un concept qui n’a jamais été théorisé, une pensée politique qui ne s’était limitée qu’à une phrase ?
- Réveil FM International : Les Dinosaures MOBUTISTES hument l’air libre et se current les dents, pourquoi tous les M’zeeïstes de Laurent Désiré Kabila, sont tous morts, souvent dans le dénuement, alors qu’Alias Kabila est censé être son fils ?
ALBERT MUKULUBUNDU : Les Mobutistes ont fait 32 ans au pouvoir, la plupart d’entre eux ont eu le temps d’emmagasiner des fortunes avec l’argent détourné et des biens volés, et se sont mis à l’abri des besoins. Cela n’a été vraiment le cas des compagnons de Mzee Laurent Désiré Kabila.
Kabila Joseph est bel et bien le fils de Laurent Kabila, n’en déplaise à ceux qui ont battu campagne contre lui, en lui contestant sa filiation consanguine. Mais moi, je suis mieux placé pour en parler; car, comme vous êtes sans l’ignorer, nos deux géniteurs ont mené ensemble, dans les années 60, la lutte armée contre le régime Mobutu, sous la bannière du Conseil National de Libération, créé à Brazzaville en 1963, et ont vécu presque 30 ans d’exil dans différents pays. Le 17 mai 1997, leur lutte a triomphé avec à sa tête Laurent Désiré Kabila. Je ne vois pas le lien entre le décès de certains compagnons de lutte de Mzee et son fils.
- Réveil FM International : Pourquoi un fils d’un maquisard comme Albert Mukulubundu se met à défendre celui qui a incarné un pouvoir dévastateur au KONGO ?
ALBERT MUKULUBUNDU : Je ne sais pas à qui faites vous allusion? si c’est à Mobutu, j’aurais souhaité que votre question soit étayée des faits, car je n’ai aucune souvenance du moment où le Président Joseph Kabila avait défendu avec acharnement le dictateur Mobutu.
- Réveil FM International : Ancien porte-parole de Nouvel Élan de Muzito, pourquoi êtes-vous silencieux devant la prise de position de votre ancien mentor politique qui voudrait confisquer au peuple congolais le caractère universel de l’élection présidentielle en scrutin direct, en insinuant celui indirect ? Le peuple souverain ne devra plus avoir droit à la parole ?
ALBERT MUKULUBUNDU : Les propositions d’Adolphe Muzito n’engagent que sa personne. Organiser une élection présidentielle au suffrage universel indirect dans un pays ou règne la corruption dans les institutions politiques, c’est vouloir institutionnaliser à dessein la fraude comme mode d’accession au poste de Président de la République, le scrutin aura été tout bonnement favorable au plus offrant . Nous ne sommes plus en 1960, les mœurs ayant considérablement changé. Cette suggestion anachronique, délatrice et en plus anticonstitutionnelle, n’aura pas l’assentiment du peuple Congolais. D’ailleurs, de plus en plus, le Souverain Primaire réclame que même les élections des gouverneurs et des sénateurs soient ramenées au scrutin direct.
- Réveil FM International : Alias Kabila et Félix TSHILOMBO TSHINTUNTU L’AFFABULOCRATRE ont fait un odieux deal contre le peuple KONGO, et c’est Corneille Nangaa, qui a sans vergogne validé cette fraude électorale massive. Quelle attitude doit-on avoir vis-à-vis de ces trois comparses qui ont floué le peuple congolais ?.
ALBERT MUKULUBUNDU : C’est Joseph Kabila pas Alias Kabila. Revenons à votre question. Il y a eu assurément un deal de ce genre en 2018, lequel deal a conduit Félix Tshisekedi au pouvoir.
Cependant, pour un analyste de gauche que je suis, il y a lieu de faire ressortir les contradictions principales et secondaires. Cela voudrait dire que cette situation à juste titre décriée, mérite toutefois d’être analysée avec sérénité, afin d’en tirer des leçons adéquates pour l’avenir politique du pays et du continent.
Et pour mieux comprendre cette situation, avec le recul, 2018 n’a pas été facile à gérer. D’une part, la pression avait été forte avec la présence des « Marines » Américains positionnés à Libreville, prêts pour intervenir à Kinshasa, en cas de débordement, d’autre part, celle populaire et occidentale sur Kabila à la même période, sans compter ses compères chefs d’État Africains comme notamment Sassou Nguesso du Congo Brazzaville, Kagame du Rwanda, Museveni de l’Ouganda, voire même Paul Biya du Cameroun, qui ont pu changer avec une facilité inouïe les constitutions de leurs pays pour se maintenir jusqu’au aujourd’hui au pouvoir, tel ne fut pas le cas pour le Président Joseph Kabila Kabange, qui a alors été contraint de prendre parti pour le moindre mal, s’il voulait garantir les équilibres géostratégiques déjà précaires dans la région.
L’implication des chancelleries occidentales basées à Kinshasa était également forte et déterminante, elle mérite aussi d’être relevée dans ce fameux deal politique, chacun ayant voulu tirer la couverture de son côté. Ce que d’aucuns ont traité d’arrangement à l’Africaine » implique donc beaucoup de chefs d’État Africains et l’occident.
Tout ceci montre que la RDC demeure un enjeu stratégique international, qui mobilise non seulement les grandes puissances, mais aussi les pays africains et ceux dits émergents.
Néanmoins, ce deal, si outrageux soit-il, a l’avantage d’avoir permis aux Congolais de découvrir le vrai visage de l’Udps/Tshisekedi, considérée jadis comme l’unique parti politique capable d’instaurer un véritable état de droit en RDC. Aujourd’hui, le pays vit dans un indicible calvaire, tous azimuts.
Une fois la dictature de Félix Tshilombo plantée au milieu de la res publica, la RDC s’est transformée en un état où la tyrannie est devenue un modèle de gestion, le machiavélisme comme modus operandi. La preuve, le pays se trouve maintenant dans une crise profonde et multiforme.
Et le dindon de la farce de cette sublime comédie, c’est le peuple congolais qu’on reifie, qu’on pille, qu’on vole, notamment avec des taux de dollars factices, qu’on réduit sans coup férir à la portion congrue. Le slogan « le peuple d’abord » devient donc une fumisterie pour embelificoter la masse populaire, laborieuse et paysanne.
C’est pourquoi, tous les acteurs politiques appellent à l’organisation d’un dialogue pour sortir notre pays de l’ornière, des conflits politiques et armés qu’on aurait pu éviter si l’exclusion politique, le népotisme, le clientélisme et le détournement de deniers n’étaient le mode opératoire du pouvoir Udpsien. Même leur Lider Maximo Étienne Tshisekedi pourrait se retourner dans sa tombe s’il apprend ce que son digne rejeton fait à la population lambda, même aux militants de l’UDPS.
- Réveil FM International : Les résolutions du Conclave « Sauvons la RDC » ne risquent-elles pas la mise à mort, à cause de vos accointances à ciel ouvert avec un Alias Kabila condamné à la peine capitale, puisque soupçonné d’être de connivence avec l’ennemi et qui a vu le Pprd, son parti politique etre radié au pays de Patrice Emery Lumumba ?
ALBERT MUKULUBUNDU : Personne ne prend au sérieux ce verdict prépayé prononcé par la haute cour militaire de Kinshasa contre le Président Joseph Kabila Kabange. Cette sentence ubuesque a été rejetée à Nairobi, à travers la résolution N° 1 du conclave des forces politiques et sociales, autant que les participants à ces assises ont donné un coup de pied aux ridicules décisions prises par le gouvernement fantoche de Félix Tshisekedi contre nos différentes organisations politiques. Nous savons que la marche vers le changement de la constitution est déjà engagée. Mais si Tshisekedi Félix pense qu’il n’aura aucun obstacle pour justifier sa décision de dissoudre les partis politiques de l’opposition, ainsi que ses nouvelles orientations fantasmagoriques, il se trompe d’époque. Nous allons opposer à la tyrannie qu’il a installé dans notre pays une résistance qui risque de les prendre au dépourvu, lui et ses thuriféraires.
- Réveil FM International : Où êtes-vous actuellement situé, Albert Mukulubundu ? À droite avec des coloniaux MINDELE NDOMBE, pillards patentés de nos ressources naturelles et minières, ou plutôt avec ceux qui croient au génie de notre peuple, en dépit de fréquents soubresauts qu’il subit continuellement ?
ALBERT MUKULUBUNDU : Un manque d’organisation de l’opposition, avec des objectifs clairs, va permettre à la tyrannie de s’éterniser au pouvoir, et cela ne changera en rien le vécu quotidien de nos populations. C’est pour cette raison que nous avons créé avec d’autres formations politiques et sociales qui ont la même vision la plateforme « Sauvons la RDC », dans le but d’en finir avec la régime despotique au pouvoir à Kinshasa. Restaurer la république et ses valeurs primordiales est notre vision de base, tout en gardant l’autonomie
du FDA.
- Réveil FM International : Quelles sont les leçons tirées de votre participation au Conclave « Sauvons la RDC » de Nairobi ?
ALBERT MUKULUBUNDU : Nairobi a été une étape importante dans l’histoire de notre lutte pour la restauration de la démocratie et de l’état de droit. Ce qui était difficile à accomplir hier a été fait dans la capitale Kényane. Après avoir franchi la première étape, celle de l’affirmation de ce qui doit être fait, nous allons dorénavant aborder celle des actions sur terrain. C’est là que le peuple prendra la mesure de nos capacités à l’affranchir de la servitude dans laquelle on veut de nouveau la fouttre. C’est cette donne qui va déterminer l’issue de la lutte que nous allons mener sur terrain, avec bien sûr le concours de nos populations. C’est cette leçon majeure, que nous avons eu à tirer de notre participation au conclave de
Nairobi.
- Réveil FM International : 10. Comment Albert Mukulubundu voyez-vous le passé, le présent et l’avenir du Kongo ?
ALBERT MUKULUBUNDU : Comme disait le feu professeur Thomas Kanza, le passé me sert toujours de guide, le présent c’est ma responsabilité d’où notre décision de participer au conclave de Nairobi qui a conduit à la création de Sauvons la RDC, cette plateforme de combat qui a pour objectif de mettre fin au régime tyrannique de Félix Tshisekedi.
L’avenir c’est notre espoir, nous espérons restaurer ensemble avec nos populations les valeurs républicaines qui feront de la RDC, le centre du rayonnement de l’Afrique comme l’avait souhaité Patrice Emery Lumumba. Voilà pourquoi, je demande aux Congolais d’adhérer massivement à ce combat que nous menons dans Sauvons la RDC.
Merci.
Propos recueillis par
Freddy Mulongo Mukena
Freddy Mulongo Mukena
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Réveil-FM (Freddy Mulongo) Ingeta
Mulongo Mukena Mulunda Mulongo
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