Après la messe en hommage au maréchal vichyste tenue par des révisionnistes, une enquête policière a été ouverte. Mais quelques subtilités administratives font remonter au ministère de l’Intérieur.
Ils vont bien se marrer, les poulets chargés de l’enquête ouverte après la « messe à la mémoire » du maréchal Pétain célébrée par une poignée de révisionnistes le 15 novembre 2025 à Verdun.
Si les flics font correctement leur boulot, leurs investigations vont passer par Beauvau. Et tout particulièrement par le bureau des cultes de l’Intérieur.
Car cette messe, autorisée par la justice administrative, l’a également été par l’évêque de Metz, administrateur apostolique du diocèse de Verdun. Le titulaire du poste ayant été viré par le Vatican début novembre pour des « comportements envers des femmes contraires à ses engagements sacerdotaux ».
Son remplaçant n’ayant pas encore été trouvé, c’est donc son collègue mosellan qui fait le boulot. Or, comme les mitrés d’Alsace, celui de Moselle, régi par le Concordat de 1801, est nommé, payé et aux ordres… du ministre de l’Intérieur ! C’est donc sous sa responsabilité que Mgr Ballot – c’est son nom – a autorisé les bondieuseries des fachos.
C’est effectivement ballot.
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